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Lettres
ouvertes | Loulou | Loulou
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Je
me suis garé le long des grilles. Il
faisait froid. J’étais venu en repérage
peu de temps auparavant. Gendarmes, gardes et
jardiniers, autant de regards à éviter.
Je t’ai emmenée vers le Sénat
parce que l’endroit est beau, et que ce soleil
d’hiver pur et lumineux semblait te correspondre.
Je me suis assis sur un banc. J’ai ouvert le
couvercle de la boîte, un nom deux dates.
Et le souvenir à jamais gravé
de tes cendres par mes mains répandues.
Je t’ai murmuré : « je repars tout
de suite ; j’ai horreur des au revoir ; »
Et cette fois là, comme tant d’autres,
j’ai encore oublié de te dire «
je t’aime ».
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